EPIK HOTEL

Hamlet

tragédie musicale
dans une nouvelle traduction de Dorothée Zumstein

Diffusion

Durée : 2h15

8, 9 et 10 Novembre 2023
création à La Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace
Réservations >>>
Réservations pro >>> contact(a)epik-hotel.com

du 5 au 9 Décembre 2023
au TAPS – Scala de Strasbourg
Réservations >>>
Réservations pro >>> contact(a)epik-hotel.com

20 Avril 2023
concert du Hamlet Epik Band à Venise
sortie de résidence musicale au Centro Culturale Zitelle

Distribution

Texte William Shakespeare
Traduction nouvelle de Dorothée Zumstein (sur une commande d’Epik Hotel)
Mise en scene Catherine Umbdenstock
Adaptation Catherine Umbdenstock et Katia Flouest-Sell
Stagiaires à la mise en scène Adèle Beuchot-Costet et Victoria Fagot
Scénographie et costumes Claire Schirck
Dramaturgie Katia Flouest-Sell
Création musicale Nabila Chajaï, Samuel Favart-Mikcha et Frank Williams
Création sonore Samuel Favart-Mikcha
Création Lumières Florent Jacob
Régie générale et plateau Pierre Mallaisé

AVEC

Christophe Brault
Nabila Chajaï
Samuel Favart-Mikcha
Charlotte Krenz
Lucas Partensky
Frank Williams
et Pierre Mallaisé

Production

Epik Hotel
Co-production Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace

Avec le soutien de

DRAC Grand Est
Ville de Strasbourg – Eurométropole
Les TAPS – Strasbourg
TPM – CDN de Montreuil
Centro Culturale Zittelle – Venise
Lilas en Scène (93)

Epik Hotel bénéficie de l’aide triennale au développement de la Région Grand Est pour la période 2021-2023

Presse

Par Robert Becker, La Fleur du Dimanche – blog culturel sur les arts, 8 décembre 2023 :

Par Veneranda Paladino, Dernières Nouvelles d’Alsace du 4 décembre 2023 :

Émission Coup de Théâtre Radio RDL68 du 4 décembre 2023 :
Christine Ottenwelter et Francis Fischer reçoivent cette semaine deux spectateurs qui débattent autour de Hamlet, créé par Catherine Umbdenstock à la Comédie de Colmar en novembre >>

Émission Coup de Théâtre Radio RDL68 du 6 novembre 2023 :
interview de Catherine Umbdenstock >>

Par Dom Poirier, Dernières Nouvelles d’Alsace du 5 novembre 2023 :

Par Julia Percheron, Magazine Poly Novembre 2023 :

Résidences

du 30 janvier au 3 février 2023 : TPM – CDN de Montreuil
du 17 au 20 avril 2023 : résidence musicale au Centro Culturale Zittelle de Venise
du du 13 au 22 juin 2023 : Lilas en Scène (93)
du 11 au 23 septembre 2023 : TAPS – Strasbourg
du 23 octobre au 5 novembre 2023 : La Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace

Crédits photos

@André Muller

Die Väter schicken immer die Söhne in den Krieg. / Ce sont toujours les fils que les pères envoient à la guerre.” – Schiller


Le roi est mort. Vive le roi ! Un roi succède à un autre et ce n’est pas son fils. Le trouble règne et le royaume est sous la menace d’une invasion.  Au milieu de cette agitation, Hamlet, le jeune prince, porte le deuil. Ce personnage mythique révèle et met en lumière les semblants et les trahisons les plus intimes, il se détache d’un monde dévasté par les batailles. C’est une figure de l’entre-deux qui avance avec ses doutes et ses questionnements et qui nous force à nous interroger sur la loyauté, la vérité, sur notre persévérance à exister et sur la place de l’amour. Pour s’emparer de la plus populaire des tragédies de Shakespeare, Epik Hotel propose un dispositif scénique simple et percutant : les imposants remparts du château d’Elseneur s’ouvriront pour laisser apparaître spectre et autres machinations. Sur scène, autant de comédien·ne·s que de musicien·ne·s interprètent la multitude des personnages, offrant un foisonnant univers sonore et musical fait de voix, percussions, guitare, harpe et consoles, oscillant entre rock, ballads, airs classiques, rap… et ainsi donner sens aux derniers mots du héros : … et le reste est silence.

Quel est le monde que nous laissent nos pères et nos mères ? Qui sont les princes et les princesses incompris, les « fous et les folles » d’aujourd’hui ?

Pour s’emparer d’Hamlet, ce texte classique et incontournable, objet d’innombrables variations dans le temps, nous voudrions nous interroger et nous laisser porter par le Geist, autrement dit l’esprit de ce personnage d’Hamlet, devenu mythique. Explorer comment ce fils endeuillé et vengeur a non seulement traversé les époques mais aussi servi de motif pour d’autres textes, d’autres époques. Hamlet est à la fois une surface de projection et un projecteur. Dans la pièce de Shakespeare, il révèle et met en lumière les semblants et les trahisons les plus intimes, il se détache d’un monde dévasté par les guerres. Hamlet est à la recherche de la vérité et motivé par la vengeance, mais dépasse largement le personnage du moralisateur, car il est plein de paradoxes lui-même. Sa quête porte en elle le conflit des générations : d’un côté les parents défaillants ou morts, de l’autre, Hamlet, Ophélie ou encore Laertes, égarés, cherchant une continuité là où il y a rupture ou vide. Cette thématique nous servira de levier car elle constitue une ligne directrice de toutes les créations d’Epik Hotel ces dernières années. Nous chercherons également du côté des résonances du texte chez Koltès et son Roberto Zucco par exemple ou dans le Hamlet-Machine de Heiner Müller qui éclate complètement les personnages et les représentations dans un monde en ruines, celui dont nous héritons aujourd’hui, celui politiquement de la fin des idéologies et artistiquement celui du post-dramatique. La nouvelle traduction de Dorothée Zumstein, auteure dramatique et traductrice de Shakespeare, spécialement conçue pour l’ensemble Epik Hotel, nous révèlera une nouvelle puissance poétique du vers shakespearien.

Extrait de la nouvelle traduction d’Hamlet par Dorothée Zumstein

HAMLET.– Être ou ne pas être – là est la question.
Est-il plus estimable d’endurer
Les assauts répétés d’un destin atroce
Ou de se révolter contre un océan de tourments,
Quitte à y laisser la vie ? Mourir : dormir –
C’est tout. Et par ce sommeil mettre un terme
Aux souffrances morales et aux milliers de coups auxquels
La chair est par nature exposée. C’est un dénouement
Qu’on devrait souhaiter avec ardeur. Mourir : dormir –
Dormir, peut-être rêver – ah, c’est contre ça qu’on bute !
Car dans ce sommeil de la mort, quels rêves vont bien pouvoir surgir
Quand nous serons débarrassés de ce corps terrestre ?
Forcement, ça fait hésiter: c’est cette considération
Qui fait que notre malheur s’étire en longueur.
Car quel homme supporterait les affronts et la brutalité de ce monde,
Les injustices des tyrans, les humiliations des arrogants,
La douleur de ne pas être aimé en retour, la lenteur des procédures,
L’insolence des personnages publics et les rebuffades
Imposées par des incapables à des gens méritoires et patients
Quand il n’aurait, pour se régler lui-même son compte,
Qu’a dégainer son poignard ? Qui voudrait porter des fardeaux,
Et grommeler, et suer, usé par une existence épuisante
Si la terreur de quelque chose après la mort,
Ce pays inconnu dont, une fois la frontière franchie,
Aucun voyageur ne revient, ne paralysait notre volonté,
Nous faisant plus volontiers supporter ces maux qui sont les nôtres
Que nous hâter vers d’autres, que nous ne connaissons pas.
C’est ainsi que la réflexion fait de nous tous des lâches,
Que la détermination, perdant ses belles couleurs,
Faiblit, blêmit sous l’effet de la pensée
Et que des entreprises de la plus haute importance,
Se trouvent ainsi détournées de leur cours,
Et perdent le nom d’action. À présent tais-toi,
La belle Ophélia. Nymphe, dans tes prières, n’oublie pas mes pêchés. (…)

Retours spontanés de spectateur·ice·s

Extraits de courriels reçus

10.11.2023 par A.A. (…)Je sors du théâtre de Colmar et je tiens à vous féliciter pour cette magnifique adaptation. Vous voudrez bien faire suivre aux acteurs également, ainsi qu’à toute l’équipe technique (quand on ne voit pas qu’elle est là, c’est qu’elle fait bien son boulot !) et aux intervenants “artistiques” (traduction etc.). J’ai beaucoup aimé l’intrication musicale dans la pièce, avec une mention particulière à Nabila Chajai qui est brillante !
Mais surtout, je trouve que ce qui est bien, objectivement, dans cette mise en scène, c’est que certains traits d’humour comme celui du fossoyeur qui dit “Hamlet, vous savez, to be or not to be, là”, ont le grand mérite de désacraliser cette pièce. Pour moi il aura fallu que j’aie plus de 50 ans pour me dire que je ne risquais rien à aller voir Hamlet, qu’il ne peut rien m’arriver de grave, qu’au pire je n’aimerais pas et puis c’est tout. Alors que quand on est jeune et qu’on décroche à la 3ème tirade d’une pièce comme ça, on se dit qu’on est nul et on a honte, ou que ce n’est pas pour nous et on ferme la porte. J’ai trouvé que votre mise en scène permettait de donner envie aux jeunes, et les laisser entrer justement.(…)

7.12.2023 par G.H. (…)Bravo pour ce formidable Hamlet! Je n’ai vraiment pas boudé mon plaisir hier soir pour votre spectacle! J’ai beaucoup apprécié les audaces dans la mise en scène et le jeu des interprètes, les moments de grâce et comme les fantaisies hilarantes. Le travail musical qui bouscule les styles et les époques est d’une grande finesse. Vous avez su, je crois, rester fidèles à la fête théâtrale qu’est ce texte, tout en vous autorisant des trouvailles jubilatoires. Wahou! J’espère que ce spectacle tournera beaucoup. Quel bonheur!(…)

10.12.2023 par N.P. (…)J’ai assisté hier soir à la représentation d’Hamlet au Taps Scala. J’ai 75 ans, je suis agrégée d’anglais, angliciste, anglophile etc., vous imaginez bien que je ne compte plus les représentations d’Hamlet que j’ai vues dans ma longue vie, sans parler de la fréquentation de Shakespeare lors de mes études. Cela pour vous dire combien j’ai apprécié votre travail et celui de votre troupe. Tout l’ « esprit » de Shakespeare se retrouvait au fil de la représentation, grâce au rythme, à l’inventivité, à l’immense travail que vous et vos comédiens avez fourni pour rendre cette œuvre parfois statique passionnante et vibrante. Un coup de chapeau particulier à Dorothée Zumstein, qui elle aussi a su « lire » Shakespeare et tirer parti de toute la richesse qu’offre le texte. Merci de transmettre mes modestes félicitations à la troupe (…)