EPIK HOTEL

Studios Paradise

Création 2015. D'après deux pièces de Rainer Werner Fassbinder : Preparadise Sorry Now & Du sang sur le cou du chat. Spectacle bilingue français-allemand.

Distribution

Mise en scène Catherine Umbdenstock
Dramaturgie
Karin Riegler & Katia Flouest-Sell
Scénographie et costumes
Elisabeth Weiss

Création lumières & vidéo
Romain De Lagarde
Création son Thomas Laigle
Régie lumières & vidéo
Manon Lauriol
Avec Charlotte Krenz, Christophe Brault et Jörn Hentschel
Administration & diffusion Charlotte Vallé

Production

Une production epik hotel
Coproduction Staatstheater de Sarrebrück (Allemagne) dans le cadre du dispositif européen Studios Grande Région TOTAL THEATRE
Communauté Urbaine de Strasbourg et les TAPS dans le cadre de l’appel à projets «théâtre et interculturalité»

Avec le soutien de

La Commune – CDN d’Aubervilliers
Avec la participation artistique du JTN
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté

Résidences

du 14 au 28 septembre 2013
élaboration d’une maquette
au Staatstheater de Sarrebrück (Allemagne)
du 20 au 24 août 2014
Theaterhaus Mitte Berlin
du 25 août au 4 septembre 2014
La Commune CDN d’Aubervilliers
du 16 décembre 2014 au 19 janvier 2015
TAPS – Gare de Strasbourg

Crédits photos

Marion Chernot & Elisabeth Weiß

1ère partie : Preparadise Sorry Now
Cette pièce, une des toutes permières de Fassbinder, est écrite en 1969 en réponse au spectacle Paradise Now ! du Living Theater, alors en tournée à Munich. Ici, pas de happy community comme dans le spectacle de la troupe américaine, mais une société écartelée, morcelée, où le danger de l’intolérance envers autrui est omniprésent. Dans sa note d’introduction, l’auteur invite à considérer ce texte avec beaucoup de liberté. L’ordre des scènes n’est pas à respecter, le nombre d’interprètes se fait à l’envie. Et pour cause : le cadre proposé se rapproche de celui d’un laboratoire dans lequel le comportement de l’espèce humaine serait à observer : à travers des scènes de conflit, le récit d’un couple de meurtriers et des liturgies.

2ème partie : Du sang sur le cou du chat
C’est également à partir du montage de plusieurs matériaux que Fassbinder écrit Du sang sur le cou du chat en 1971 : monologues quasi sociologiques, scènes de conflits et de violences ordinaires et scène de groupe finale aux tonalités burlesques et pop. Au centre de la pièce se trouve la figure de Phébé-Esprit du temps, envoyée d’une autre planète sur la Terre pour y faire un reportage sur la démocratie humaine.

Ces deux pièces proposent une variation autour du thème des relations de dépendance et de pouvoir entre les individus. Comment la violence s’immisce-t-elle imperceptiblement dans les situations du quotidien ou comment le fascisme est-il déjà sous-jacent dans certaines situations qu’on dirait banales.

Le vivre-ensemble : une utopie ?
Fassbinder a toujours porté un regard très critique sur les rapports humains qui fondent notre société : les rapports de pouvoir et de soumission, entre hommes et femmes, entre patrons et ouvriers, entre étrangers et locaux, entre clients et dealers… avec une toile de fond très ancrée dans l’Europe d’après-guerre. Aujourd’hui, ces rapports avec l’autre ont-ils évolués ? Qu’est-ce que l’acceptation de l’autre ? Qu’est-ce que l’intolérance ? Au sein de notre système mondialisé, nous sommes connectés en permanence, mais savons-nous au moins comprendre notre voisin ? C’est sur ces questions de fond que notre compagnie, composée d’artistes français, allemands et autrichiens veut se pencher, grâce à la vision aiguisée de Fassbinder.