EPIK HOTEL

Quartett (Nach Laclos)

De Heiner Müller, Création 2018, Commande du Freies Werkstatt Theater de Cologne (Allemagne)

Distribution

Mise en scène Catherine Umbdenstock
Costumes Heike Engelbert
Avec Alexandra Lowygina et Carl Bruchhäuser
Assistante à la mise en scène Deborah Krönung
Dramaturgie Guidi Rademachers

Technique Christoph Wedi
Proposition scénographique Gerhard Seidel

Presse

Extraits de presse (Traduit de l’allemand)

« C’est un grand texte de théâtre, qui offre beaucoup de liberté aux comédiens : Alexandra Lowygina et Carl Bruchhäuser s’en emparent vraiment. Catherine Umbdenstock prend un parti qui réussit à rendre justice aux personnages. (…) Une mise en scène réussie. » WDR 3 Mosaik

« Dans la mise en scène de Quartett de Catherine Umbdenstock au Freies Werkstatt Theater, là où sans doute la meilleure pièce de Müller fêtait mercredi sa première, Merteuil est acerbe et incroyablement sexy (…). Mais peu importe qui joue cette Merteuil, car les comédiens Alexandra Lowygina et Carl Buchhäuser changent constamment de rôles. » Kölnische Rundschau

« En plus du narcissisme chez ces deux divas, un comique décalé prend place, et le jeu des acteurs, qui maîtrisent le texte à la perfection, gagne en dynamique physique. La destruction triomphe ici, son questionnement reste intemporel. » Kölner Stadt-Anzeiger

Crédits photos

MEYER ORIGINALS

Liaisons dangereuses
Dans l’adaptation d’Heiner Müller du roman épistolaire paru peu avant la Révolution Française « Les liaisons dangereuses », la Marquise de Merteuil attend son ancien amant, le Vicomte de Valmont. Le feu de leur ancienne histoire d’amour est éteint depuis longtemps. Le désir est un jeu de pouvoir cynique qui s’opère à présent entre eux, et dans lequel sexualité et langage deviennent des armes.

Inversion des rôles
Merteuil et Valmont ressuscitent les victimes de leurs communes intrigues en endossant leur rôle. Ils deviennent tour à tour le jouet de leur propre cruauté. Plus les rôles changent, plus l’inversion des sexes se manifestent en une douloureuse spirale infernale : désir et douleur, amour et violence. Et par là, plus se dévoilent les désirs inassouvis de ce couple, lié – menotté – par l’habitude et les coups-bas. Avec « Quartett », Müller crée une véritable fin de partie de l’amour. Par passion, mais aussi par satiété et ennui face à leur propre existence, ces personnages se battent en duel, par les mots. Leur réthorique aiguisée est un ersatz à toute relation humaine, qui abouti inéluctablement à la destruction de soi. Mais non sans humour, Müller place ce couple au cœur de la comédie humaine.