Les Z’arbattants

Menée par les éducatrices Yolaine Baudelin et Emmanuelle Charron, la troupe des jeunes comédien.nes amateur.rices en situation de handicap de l’Institut Adèle de Glaubitz à Colmar et la Comédie de Colmar CDN – Grand Est Alsace s’associent depuis 2 ans pour réaliser un atelier de théâtre dirigé par la metteuse en scène Catherine Umbdenstock aboutissant à des restitutions scolaires et publiques dans les salles de la Comédie de Colmar. En juin 2023 : Nous disons l’Odyssée. En mai 2022 : Hamlet.

Nous disons l’Odyssée – d’après Jean-Luc Lagarce

Après avoir travailler sur la tragédie d’Hamlet l’année passée, il nous fallait, cette année encore, relever le défi des grands classiques. Avec toute la troupe des Z’Arbattants, composée de jeunes comédiennes et comédiens en situation de handicap, on voulait à nouveau des grandes figures, des batailles, de la magie… de l’épique ! Alors, allons donc du côté de Homère et de son Odyssée ! On voulait aussi du poétique. Un vrai texte, à apprendre. Les récits mythiques font l’objet de nombreuses réécritures. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion (et la chance!) d’assister tous ensemble au spectacle L’Odyssée écrit par Marion Aubert et mis en scène par Marion Guerrero. S’apercevoir que le théâtre est une multitude de variations sur les mêmes thèmes, et prendre plaisir, en tant que spectateur, à cette histoire sans fin. En recherche d’un matériau « adapté » pour notre future odyssée, je m’en vais fouiller dans une bibliothèque et je tombe par hasard (!) sur un des tous premiers textes de Jean-Luc Lagarce : Elles disent… l’Odyssée. Publiée de façon posthume, la pièce de ce grand dramaturge français, originaire de Besançon, fait résonner différemment l’histoire d’Ulysse et Pénélope, grâce à son style si singulièrement poétique. Car, en plus de la dimension mythologique – l’apparition des Déesses et des Dieux, l’aventure en mer, la violence des guerres…- il y a, dans cette version de L’Odyssée, une grande place accordée au drame intime, familial et filial. Un pur bonheur (et une vraie gageure) pour les jeunes interprètes, amenés à jongler entre moments de chœur, scènes dialoguées et récit adressé directement aux spectateurs. En souhaitant que ce derniers puissent être amenés, comme nous l’avons été durant les semaines et les mois de répétition, à voguer sur cette mer d’émotions, faite d’attente, de rupture et de retrouvailles.

Catherine Umbdenstock, metteuse en scène

Hamlet – d’après Shakespeare

Par une nuit sombre et froide, le spectre du roi défunt apparaît et ordonne à son fils, Hamlet, de le venger du meurtre dont il a été victime. Mais Hamlet peut-il croire un fantôme ? Car, comme dirait Bernardo, un des gardes du château : « Ceci n’est-il rien de plus que de l’imagination ? ». C’est autour de cette thématique que la troupe des Z’Arbattants, composée de jeunes comédiens et comédiennes amateurs de l’Institut Saint-Joseph de Colmar, aborde la célèbre pièce de Shakespeare. D’improvisations en moments chorégraphiques, la scène du théâtre permet de révéler toute la profondeur existentielle des personnages.